Sara MUNOZ PORTELA
Interruption naturelle de grossesse : l'importance des mots

Le terme "fausse couche" est péjoratif et si loin de la réalité de ce que vivent les femmes physiquement et émotionellement. Dans le mot "fausse" on entend distinctement ou inconsciemment le mot "𝗙𝗮𝘂𝘅", faux bébé, fausse grossesse. Le grand manque d'accompagnement lors des ING provoque un sentiment d'échec, de honte et de culpabilité. Les femmes bien souvent ne se sentent pas légitime d'être en souffrance. C'est une annonce difficile à vivre, et en plus ce vécu est muselé par la société. Si l'interruption naturelle de la grossesse se fait dans les premières semaines on dit que « 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗴𝗿𝗮𝘃𝗲 𝗰𝗲 𝗻'𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗯𝗲́𝗯𝗲́ ». Si cela arrive plus tard, on trouve d'autres moyens pour oublier l'existence de ce bébé. 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲, quand on a conscience de ce que représente l'importance de l'accompagnement et du deuil pour mieux vivre la perte. L'impact des mots est puissant, ce vécu peut réellement affecter la vie d'une femme, il mérite d'être mis en lumière . Je parle d'interruption naturelle de la grossesse depuis plus d'un an, car 𝗰𝗲 𝗯𝗲́𝗯𝗲́ 𝗮 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁𝗲́ en vous, peut importe combien de temps il est resté au creux de votre utérus.
Parlez-en à des personnes bienveillantes ou votre doula si vous en ressentez le besoin, libérez vos peines, ritualisez, chantez, exprimez !
1 femme sur 10 a déjà fait une ING.
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